Cette recette aux lentilles oranges est délicieuse et simple à préparer, pour ceux d’entre vous qui souhaitent une base pour un repas de tous les jours qui se concocte rapidement. Facile à digérer, légère et à la fois nourrissante et satisfaisante. Excellente pour tous les types de constitution. Vous y trouverez également des alternatives pour chaque dosha tel qu’ajouter du lait de coco pour un goût plus velouté ou des légumes pour rehausser le tout.
Les lentilles n’ont pas besoin d’être trempées au préalable, ce qui simplifie de beaucoup leur cuisson. De plus elles cuisent très rapidement. Elles sont une excellente alternative aux fèves mung pour des traitements de nettoyage et purification. Les différentes épices ainsi que le gingembre facilitant la digestion, contribuant ainsi à purifier le sang.
La grande majorité des symptômes que les femmes expérimentent provenant à la source d’un sang vicié et pauvre en nutriments, ainsi que des différents canaux et voies du corps qui sont entravées, cette recette facilite le processus de nettoyage tout en soutenant et nourrissant les tissus.
INGRÉDIENTS POUR 1 GROSSE PORTION :
1/2 c. à thé ghee (moins pour kapha)
1 c. à soupe bien remplie de gingembre frais râpé
1 c. à thé de cumin en poudre
1/2 c. à thé de curcuma en poudre
1/2 c. à thé de fenugrec
1/2 c. à thé de coriandre en poudre
1/2 c. à thé de paprika (moins ou pas du tout pour pitta)
1 1/2 tasse d’eau
1/4 tasse de lentilles oranges – rincés
Sel et poivre (modérer le sel pour kapha (rétention d’eau) et modérer le poivre ou pas de poivre pour pitta)
Jus de citron
Coriandre fraîche (optionnel) : aide la digestion, élimine les toxines, de nature froide, excellent pour les femmes en ménopause (excès de chaleur) ou les déséquilibres de nature pitta (feu excessif)
MÉTHODE DE PRÉPARATION :
- Mesurer les lentilles oranges et les rincer
- Éplucher et râper le gingembre frais
- Faire chauffer une casserole à feu doux et y ajouter le ghee et le gingembre râpé
- Mélanger
- Ajouter les épices et bien mélanger pendant quelques secondes
- Mesurer l’eau
- Garder le feu doux et laisser rôtir un peu le mélange (porter attention pour ne pas que ça brûle)
- Dès que c’est légèrement rôti et qu’une bonne arôme se dégage, ajouter l’eau et augmenter le feu à élevé
- Ajouter les lentilles oranges rincés au préalable
- Quand le mélange commence à mijoter, baisser le feu à moyen-bas et mettre un couvercle
- Mélanger et vérifier la cuisson à chaque quelques minutes
- Ajouter de l’eau au besoin dépendant de la consistance que vous souhaitez ou retirer le couvercle pour laisser évaporer si vous voulez une consistance plus solide.
- Goûter, ajouter sel et poivre et ajuster les épices au besoin si vous voulez en rajouter
- Prêt assez rapidement en une quinzaine de minutes – lorsque les lentilles sont bien tendres
- Vous assurer qu’elles sont bien cuites pour faciliter la digestion – si elles sont un peu croquantes, elles ne sont pas prêtes, attendre qu’elles soient bien tendre
- Elles perdent un peu leur forme quand elles cuites, donnant la consistance d’une sauce épaisse
- Servir chaud garni de coriandre fraîche et d’un peu de jus de citron
- Manger accompagné de pain toasté avec du ghee, du riz ou du quinoa
ALTERNATIVES :
* Lait de coco :
Ajouter 1-2 c. à soupe de lait de coco vers la fin de la cuisson
Ajoute une texture et un goût velouté, crémeux
À consommer en modération en hiver surtout pour les types vata. Le lait de coco est de nature froide, donc pas l’idéal pour un vata débalancé (anxiété, nervosité, constipation, stress) surtout quand on prend en considération l’environnement déjà froid de l’hiver. À la fois le crémeux, l’onctuosité et la douceur du lait de coco sont excellents pour vata. À doser avec justesse en hiver et incorporer plus généreusement durant les saisons printemps et été.
À éviter dans les cas de kapha débalancé (stagnance, lourdeur, léthargie, fatigue, allergies, ballonnement, etc) car le lait de coco va accentuer ces symptômes, étant lourd de nature.
Excellent pour un pitta débalancé (excès de feu, problème de peau, colère, selles molles, hyperacidité, reflux gastrique, impatience). La nature froide, onctueuse et douce du lait coco est un baume si vous expérimentez des symptômes de feu excessif.
À noter que la grande majorité des femmes vivent des débalancements qui impliquent 2-3 doshas, ce qui complexifie la situation. Je vous invite à explorer, ressentir et découvrir les effets pour vous-même. Jouer avec le dosage : 1 c. à thé peut être bénéfique et ajouter une rondeur alors qu’un peu plus va avoir des effets alourdissants.
À noter que si vous ajoutez du lait de coco, la quantité d’eau sera peut-être à ajuster pour obtenir la consistance souhaitée.
* Ajouter des légumes :
Légumes racines : carottes, patate douce et /ou courge musqué. Couper en petits morceaux pour accélérer la cuisson et ajouter au mélange d’épices au début (avant l’ajout de l’eau) ou une fois que l’eau a été ajouté. Excellent pour toutes les constitutions : effet ancrant, apaisant et nourrissant.
Bébé épinard : trancher grossièrement et ajouter vers la fin de la cuisson. Les épinards sont de qualité légers, secs et chauds. Crus, ils ont tendance à assécher le système digestif et accentuer l’inflammation. Cuits ils sont plus faciles à digérer, ainsi qu’avec les épices de la recette. À explorer et doser selon les effets que vous ressentez.
NOURRITURE COMME MÉDECINE
L’Ayurveda est une science qui utilise la nourriture comme médecine. On peut se faire dire que tel ou tel aliment possède telles propriétés, mais l’idéal est de peu à peu créer de l’espace dans le corps, nettoyer et ouvrir les canaux pour affiner notre sensibilité et notre capacité à ressentir les effets de ce que l’on mange. On peut ainsi mieux isoler et apprendre à ressentir les effets subtils de tels ou tels aliments afin de les utiliser de façon thérapeutique.
JUSTE DOSE
Tel aliment utilisé dans telle situation à une certaine dose peut avoir l’effet d’un elixir alors que le même aliment utilisé dans d’autres conditions peut être un poison.
Utiliser la nourriture comme médecine signifie aussi apprendre à doser. Quand manger quoi et à quelle dose.
- Manger trop va créer des toxines
- Ne pas manger quand on a faim est aussi problématique : nécessite un peu d’organisation. Quand notre horaire est un peu chaotique, on se trouve à avoir faim et alors manger quelque chose qui va apaiser notre faim rapidement. Habituellement ce qu’on va manger sur le coup génère des effets déséquilibrants qui entraîne une suite de réactions. Alors que si l’on prend le temps de s’organiser à l’avance, lorsqu’on ressent la faim on a sous la main les bons aliments pour apaiser la faim de façon équilibré et soutenu à moyen et long terme.
- Tel que mentionné, ne pas manger les bons aliments accentue les déséquilibres
- Ne pas manger au bon moment génère des toxines : cette recette peut se manger comme déjeuner, diner ou souper – entre 6am et 2pm. Idéalement ne pas manger ce repas entre 2pm et 6pm (accentue les déséquilibres). Si vous la préparer pour souper, manger vers 6-7pm maximum pour avoir le temps de bien digérer avant d’aller vous coucher.
C’est une danse précise de trouver quels aliments prendre à quel moment et à quelle dose. Et ceci est vivant, changeant, en constante évolution. À explorer et découvrir doucement – consciemment. Pour apprendre à prendre soin de vous et cultiver votre santé de façon naturelle et intuitive.
Svp noter que quand je mentionne vata, pitta, kapha, je parle de ces doshas dans un état débalancé, vitié. Nous avons tous une constitution de base qui pour la plupart, pour ne pas dire tous, est déséquilibré. L’objectif des principes ayurvédiques est d’harmoniser ces déséquilibres à travers l’alimentation.
Conjointement, le yoga et la méditation permettent d’adresser la cause profonde psychosomatique des blocages à la source des déséquilibres.